MAISONS DU BORNAGE

POINT n° 13 du conseil municipal du 22 MAI 2007
RETRAIT de l’ASSOCIATION DES MAISONS DU BORNAGE

Intervention de Jean-Marie VIROT « PROCHES DE VOUS »


La commune d'Avon n’a pas payé sa cotisation d'adhésion à l'association des Maisons du Bornage depuis 3 ans. Elle doit 17 738 euros
Avon est pourtant membre fondateur de l'association.
Pour des raisons qui sont toujours restées obscures, Avon qui avait sollicité la création d'une Maison de l'Arbre, n'a pas signé en février 2001 le Contrat de Territoire qui actait et permettait de subventionner cette création. Depuis 3 ans, les cotisations restent impayées pour des raisons « évolutives » : on a d'abord dit que cela aurait dû être du ressort de la CCFA (compétence environnement déléguée); puis, Fontainebleau ayant décidé de s’engager seule (sans passer par la CCFA), l'adhésion d'Avon à l'association n’aurait été motivée que par l'accompagnement de la création d'un parc National de la forêt de Fontainebleau. Comme cela ne se fera pas, Avon veut démissionner. C’est le motif officiel avancé aujourd'hui. Depuis 1999, la réaction a été lente. En fait, les motivations sont purement politiciennes, le maire soupçonnant toutes les associations d’éducation populaire d’être des courroies de transmission de la gauche ! Absurde car sur les 24 communes, seules 4 sont tenues par la gauche.
Par courrier du 6 février 2007, sans que le sujet n’ait été discuté en conseil municipal, la mairie annonce officiellement sa demande de démission, qui doit être confirmée par un vote en Conseil Municipal pour être effective et légale.
Dans ce même courrier, la mairie annonce la création d'une Maison de l'Arbre à Avon par appel d'offres "sur le périmètre du pôle de la gare d'Avon" alors que cela ne fait pas partie du projet voté en conseil municipal (point 14 du Conseil Municipal du 27 mars 2007).

Une maison de l'arbre, seule, n'a pas grand sens si ce n'est une espèce de "musée" supplémentaire, dans la mesure où des maisons thématiques n'ont de possibilité réelle de s'équilibrer financièrement qu'en réseau, supportées par une pédagogie de l'environnement forte et structurée, à l'instar du projet des Maisons du Bornage. (à titre d'exemple, les recettes d'animation de l'AMBFF sont passées en trois ans de 3000 € à près de 90 000 €, plus vite que ne le laissait prévoir l'étude financière qui a présidé à la signature du Contrat de Territoire).

D'un point de vue général, le projet des Maisons du Bornage, c'est d'abord la mise en réseau des forces en vue d'un développement durable des communes, fondé sur les loisirs touristiques, sportifs et environnementaux autour de la forêt de Fontainebleau, et donc de la réalisation d'équipements ad-hoc, de l'existence d'une seule équipe d'animation et d'une philosophie commune de la pédagogie à l'environnement, centrée autour d'un "Pays de Fontainebleau".
Ce qu'a très bien compris Fontainebleau qui lance l'étude sur la création de la Maison de la Faune Sauvage.
Rappelons qu’il était prévu 6 maisons : Insectes (réalisée à Ponthierry), Eau et Forêt de Fontainebleau (réalisée, commune à Champagne, Héricy, Samois, Thomery, Veneux, Vulaines), Pierres de Sable (annexe réalisée à Ury et sans doute prochainement à Nemours ), Faune Sauvage (à réaliser à Fontainebleau), Oiseaux (à réaliser à La Rochette), et Arbre (qui aurait dû être portée par Avon mais cette dernière n'a pas signé le Contrat de Territoire avec la Région).
Il est regrettable qu'Avon prenne cette décision de s’engager seule dans une aventure dont on ne voit pas vraiment l'objectif, d'autant plus que la Région va financer un nouveau Contrat de Territoire dans lequel pourrait tout à fait s'inscrire la création de cette Maison.

Par ailleurs, après avoir fait créer un diplôme spécifique d’animateur Nature Loisir niveau Bac+ 2 par l’université Paris VII (membre fondateur, labo biologie végétale), les Maisons du Bornage ont créé ex nihilo 14 emplois en CDI qui font vivre 12 familles, dont certaines sur Avon.

Au vu de l'analyse ci-dessus, nous dénonçons la décision de la municipalité que nous ne comprenons pas ; surtout si la Maison de la Faune Sauvage se réalise à Fontainebleau ! Le réseau continuera sans Avon. C’est très mauvais pour l’image de marque d’Avon, et pour l’emploi, alors que nous avons financé, sans résultat et pour beaucoup plus cher, des structures intercommunales ou des voyages en Asie qui n’ont jamais rien rapporté, sauf des dépenses et des émissions de gaz à effet de serre.