Mon intervention sera brève et comprendra 2 parties : une sur la partie budgétaire, et une sur le développement soi-disant durable.
Sur la partie budgétaire proprement dite, il n’y a pas grand-chose à dire tant le document est juste, mais creux, et n’apporte que des informations de DEXIA, ou regarde dans le rétroviseur, au lieu de fixer des orientations pour l’avenir comme son nom l’indique. La tonalité du document est plutôt celle d’un testament, à destination du successeur.
Tout juste relèverons nous que les investissements, d’une moyenne de 1.238.333€ pendant les 6 ans de la mandature normale, s’élèvent brusquement à 4.280.983€ l’année du redoublement du cursus, soit 3,5 fois plus. Personne n’est dupe. Heureusement que vous avez cette année de repêchage pour tenir quelques unes de vos promesses.
Sur la partie Développement soi-disant durable, on voit bien que vous ne croyez pas vous-même à ce qui est écrit, et je vous remercie de m’avoir téléphoné pour avoir mon avis. Et bien voilà, je vais vous le donner. C’est dommage que vous ayez attendu 13 ans pour demander l’avis des Avonnais dans votre tract de campagne. On aurait pu penser qu’après 2 mandats, vous auriez eu le temps de prendre le pouls des Avonnais, sans leur demander leur avis pour un 3ème mandat. Je pense qu’ils ne tarderont pas à vous le faire comprendre.
Je vous décerne un bon point tout de même, l’éclairage de la rue de la Haute Bercelle, où vous avez enfin écouté nos conseils. Si vous nous aviez écoutés depuis 13 ans, vous auriez évité beaucoup d’erreurs, au lieu de découvrir brusquement la concertation, après 13 années de mandat.
Dans la partie succincte que vous avez rédigée, nous relèverons bien quelques inexactitudes comme le fait de faire passer des études pour des réalisations. C’est de bonne guerre, et là encore personne n’est dupe. De même il n’y a pas de réflexion globale sur le sujet. C’est vrai que vous le découvrez, puisqu‘il y a juste un an, le 21 novembre 2006, lors du DOB, vous déclariez que vous vous interrogiez pour le projet de la future station d’épuration, et qu’aucune dépense d’équipement n’avait été encore faîte pour des économies d’énergie.
Puisque vous sollicitez notre avis, nous vous le disons tout de go : le développement durable et la HQE sont devenus ringards et obsolètes. La HQE qui n’est qu’un label non normatif, a été remplacée par la norme BBC, Bâtiment Basse Consommation. Quand au développement durable auquel vous ne croyez pas vous-même, c’est un concept qui répand l’idée qu’il suffirait de polluer un peu moins, pour polluer plus longtemps. Cela ne remet pas en cause la logique qui a conduit à la situation actuelle.
Il faut dire à votre décharge, que la traduction du mot « sustainable » en durable, n’implique pas la notion de « MORALE » qu’impliquait le mot anglais. Le mot français en est totalement dépourvu
Ce mot développement semble ignorer le dernier Grenelle, le problème du réchauffement climatique dont les experts du GIEC nous ont dit ce week-end qu’il était irréversible par manque de volonté politique. Il implique une croissance dont on sait par essence qu’elle est impossible à long terme, mesurée par le PIB, alors que l’on peut faire décroître des pollutions et des consommations, dont on nous fait croire qu’elles sont indispensables, alors qu’elles ne font que nous aliéner.
Par manque de temps, je vous invite à relire les 27 principes de l’ONU pour ce développement : je n’en cite brièvement que quelques-uns :
Principe 3 : droit des générations futures
Principe 7 : rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème
Principe 8 : des politiques démographiques appropriées
Principe 10 : traiter au niveau qui convient (entendez niveau local)
Principe 15 : principe de précaution
Principe 16 : pollueur-payeur
Principe 20 : les femmes ont un rôle vital
Principe 21 : les jeunes également
Principe 24 : la guerre est intrinsèquement destructrice
Je terminerai mon intervention en vous remerciant tous de m’avoir écouté, et en souhaitant pour tous, une civilisation du partage, de la convivialité, et pourquoi pas de l’amour. Jean-Marie VIROT
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